Pris par un homme
Une histoire assez banale sur le fond, mais c'est la mienne
Pour ma part, la rencontre avec un homme était un fantasme assez prégnant (pour des raisons que j'ai identifié depuis mais que je garderai pour moi). Bref, un jour, j'ai décidé de provoquer l'opportunité. Cela faisait quelques temps que j'y pensais, et imaginer cette "confrontation" faisait naître un certain émoi. L'envie, le désir étaient plus que latents, il me fallait bousculer les choses... Nous étions en 2000.
Au grès de mes pérégrinations virtuelles, je m'étais inscrit sur un site de drague entre hommes, et j'avais repéré le profil de Phil qui se présentait comme homme Bi en couple. J'imaginais qu'un plan à 3 serait plus "facile" pour explorer mes envies. Après quelques mails, j'étais convaincu que sa copine était imaginaire. Je continuais pourtant la conversation et après quelques semaines d'échanges, je décidais de lui proposer un rdv.
Nous nous sommes retrouvé sur un parking, et après les présentations d'usage, Il me confiait qu'il avait une certaine habitude de ce genre de situation, qu'il rencontrait régulièrement des hommes à l'insu de sa compagne. Son job lui permettait de s'absenter à sa guise. Il n'avait rien qui m'empêchait. C'était le début d'après midi, il faisait beau, je décidais de l'emmener chez moi.
J'étais intérieurement pétrifié, anxieux mais désireux. Stressé et pourtant presque avide. Arrivés, je préparais un café, et tentais de meubler la conversation malgré mon trouble. Nous nous sommes installé sur le sofa, côte à côte, je me sentais fébrile... Il a passé sa main autour de mes épaules pour m'attirer contre lui, et m'embrasser dans le cou. J'ai trouvé cela dérangeant, mais j'étais déterminé à aller jusqu'au bout! "Pas sur la bouche" lui dis-je...
Le café fumait encore dans les tasses, lorsque je me levais. Afin d'accélérer les choses, et pour faire voler en éclat ma timidité et mon appréhension, je me déshabillais devant lui. Mon cerveau était en ébullition, mon ventre noué, mais je voulais "me mettre à nu"... M'offrir à lui en quelque sorte! M'abandonner à son désir, à son expérience, à sa concupiscence.
Il a posé ses mains sur moi et j'étais bouleversé. Je sentais ses caresses, ses baisers sur mon torse, j'en frissonne en y repensant...
J'ai défait sa ceinture, ouvert son pantalon, glissé ma main a l'intérieur, entre son jean et son caleçon. J'ai senti son sexe qui commençait à se raffermir, j'ai palpé ses bourses (que j'ai trouvé un peu petites), puis j'ai repoussé l'élastique de son caleçon, et me suis saisis de sa virilité. Son pantalon a glissé sur ses chevilles avec ce bruit si caractéristique. Dans ma main, son sexe était chaud et ferme. Je passais outre le fait que son érection courbait sa bite vers la droite, et l'invitait à s'asseoir. J'étais au paroxysme de l'excitation et de l'appréhension... je ne voulais pas reculer, et je m'agenouillais devant lui. Il était plutôt athlétique mais seul son sexe m'intéressait, me captivait... j'approchais ma bouche de son sexe... je l'appréhendais lentement, presque pudiquement, puis je me mis à le lécher, à le sucer de plus en plus goulûment, je me laissais aller. Je voulais le sucer comme j'aurais aimé que l'on me suce, déterminé à profiter de ce moment... Il a posé sa main sur ma tête mais je ne voulais pas cela, je le repoussais d'un geste délicat et je continuais à me délecter de cette queue. Je voulais me convaincre qu'elle était délicieuse. Je savourais sa texture sous ma langue, sa rigidité. Sans retenue, je le consommais, tantôt de manière suave, tantôt torride, tantôt langoureuse et raffinée. Puis il a rompu le silence en m'invitant à m'allonger sur le sofa. Nous nous sommes installé têtes bêche pour un 69 dont je garde peu de souvenirs paradoxalement...
Je sentais la tension monter en moi, alors j'interrompais cet échange "exquis", et lui proposais de lui offrir mes fesses...
Je me suis installé à genou sur le canapé, les bras appuyés sur le dossier... je me suis cambré, imaginant que cela me rendrait plus "désirable". J'ai senti ses mains sur mes hanches, son sexe qu'il frottait sur mes fesses. Je frémissais. Le simple fait de me présenter dans cette posture était palpitant, un vrai chamboulement émotionnel. Me le représenter aujourd'hui en écrivant est encore bouleversant.
il a mis du lubrifiant autour de mon anus, sur sa queue, s'est introduit en moi, lentement, pas tendrement, mais patiemment! Puis, j'ai senti son va et vient. Je l'ai voulu mâle, fort, puissant, et moi, soumis et offert. J'ai aimé qu'il me prenne comme ça, sentir ses mains sur mes hanches qui me tenaient fermement. Son bassin accélérant au fur et à mesure que je m'abandonnais, j'ai laissé échapper quelques mots crus qui se voulaient encourageants! Mais ce n'était rien comparé a mon vacarme intérieur. A vrai dire, la pénétration n'était pas forcement agréable, mais je prenais du plaisir à faire voler ce tabou en éclat. Je visualisais la scène, et j'en étais excité. Je me branlais en subissant son étreinte. Peut-être, j'aurais pu me montrer plus « indécent » ou impudique pour l'exciter, le stimuler. Mais j'étais trop à l'écoute de mes sensations, trop centré sur mon ressentit. Et je n'était pas forcement prés à aller plus loin. Pas assez en confiance pour me désinhiber, si je peux m'exprimer ainsi. C'est pas un regret mais un petit goût d'inachevé persiste. Bref.
Je ne voulait pas qu'il jouisse en moi, alors quand il était proche de son "Momentum", il s'est retiré, a quitté le préservatif, et je l'ai branlé pour qu'il jouisse. Avec surprise et une certaine fascination, j'ai regardé son corps se tendre, sa semence couler sur son ventre, j'ai pensé que si nous nous connaissions mieux, j'aurais pu le lécher encore... Il voulu que je le prenne à mon tour, mais je n'en avais pas envie, alors nous nous sommes rhabillés, et il est parti, probablement frustré, sans autre forme de cérémonie... C'était mieux ainsi. Je filais me doucher, et la vie reprenait son cours après ce que je considérais alors comme une parenthèse, un abcès que je venais de crever. Pour lui, c'était sans doute un coup comme un autre, mais pour moi, ce fut une expérience savoureuse et inoubliable...
Depuis, j'ai souvent eu envie de la sensualité d'un homme. Quelqu'un qui "présenterait bien". Que je pourrais désirer. Quelqu'un de subtil, raffiné... Qui saurait être viril et tendre, doux et fort, qui me permettrait de me laisser aller, paisiblement...
Ou pourquoi pas un couple HF pour un trio, si la connivence est au rendez vous!
