Première aventure candauliste
Paris m'avait avalée toute la semaine. Le week-end, je m'échappais vers le Sud, comme une fugitive. Mais ce dimanche soir, le train m'a recrachée dans la capitale, le coeur battant à se rompre. J'avais peur. Une peur qui me serrait la gorge, qui me faisait trembler les mains. Pourtant, entre mes cuisses, une chaleur traître me rappelait pourquoi j'étais là. Mon mari avait insisté, ses mots comme des caresses empoisonnées : « Tu vas adorer ça. Je veux tout voir. » Depuis des semaines, nos échanges sur ce site coquin n'avaient fait qu'attiser le feu. Ce soir, c'était l'heure de vérité.
La porte du cabinet s'est refermée derrière moi avec un clic sourd. L'air était épais, saturé d'huiles essentielles et de bois chaud, une odeur qui, d'ordinaire, me détendait. Pas ce soir. Ce soir, chaque inspiration me brûlait les poumons. Rien n'était normal.
Il était là. Adossé contre un meuble, les bras croisés, un sourire carnassier aux lèvres. Ses yeux me dévorait déjà, comme s'il pouvait voir à travers mes vêtements. Sans un mot, il a tendu la main. J'ai obéi. Ses doigts se sont refermés autour des miens, chauds, possessifs. Il m'a entraînée vers l'arrière, là où la lueur dorée du sauna filtrait à travers les vitraux, transformant l'espace en un écrin de chair et de désir.
La chaleur m'a frappée dès que j'ai franchi le seuil, comme une caresse humide. Mon téléphone a vibré : mon mari, encore. « Il est là ? Montre-moi. » Mon invité a sorti le sien, l'a posé sur une chaise, et a lancé un appel vidéo. « Comme ça, tu ne rateras rien, » a-t-il murmuré en me fixant, avant de glisser l'appareil vers moi. J'ai senti le regard de mon mari me transpercer à travers l'écran, avide, presque douloureux.
Mes vêtements ont commencé à tomber. Un à un. D'abord ma veste, puis mon chemisier, ses boutons cédant sous mes doigts tremblants. Ma jupe a glissé le long de mes hanches, suivie de ma lingerie, jusqu'à ce que je me tienne devant lui, nue, offerte. Son souffle s'est accéléré. Il s'est déshabillé à son tour, lentement, comme s'il voulait me torturer. Chaque centimètre de peau révélée était une promesse, une menace.
Je me suis approchée. Mes doigts ont effleuré son torse, descendant vers son ventre, puis plus bas. Sa peau était brûlante sous mes paumes. Il a fermé les yeux, un grognement sourd s'échappant de sa gorge. Je me suis agenouillée devant lui, mes mains remontant le long de ses cuisses, mes lèvres frôlant son sexe déjà dur, déjà humide. J'ai ouvert la bouche, prête à le prendre, prête à le faire gémir.
Mais il m'a arrêtée. « Pas comme ça. Pas encore. » Ses doigts se sont posés sur ma joue, ont glissé vers mon cou, puis plus bas, traçant un sillon de feu sur ma peau. Son souffle chaud contre mon oreille m'a fait frissonner. « Tu es à moi ce soir. » Ses mains ont trouvé mon sexe, déjà gonflé, déjà trempé. Il a commencé à me caresser, d'abord avec une lenteur insupportable, puis avec une insistance qui m'a fait cambrer le dos. Un doigt en moi. Puis deux. Il m'a pénétrée avec une précision cruelle, son pouce tournoyant autour de mon clitoris, me faisant haleter, me faisant supplier.
« Plus fort… » ai-je murmuré, mes hanches se soulevant pour le prendre plus profondément. « S'il te plaît… » Mes doigts se sont enfoncés dans ses épaules, mes ongles y laissant des marques rouges. J'étais proche. Si proche. Mon corps entier n'était plus qu'un cri silencieux, une tension prête à exploser.
Et puis, un bruit.
Une porte qui claque. Des voix.
Il s'est figé, son corps raide comme la mort. La panique a déformé ses traits. « Merde. » On s'est rhabillés en catastrophe, nos gestes maladroits, nos peaux collantes de sueur et de désir inassouvi. J'ai senti son regret me transpercer comme une lame. « Une prochaine fois, » a-t-il chuchoté, les dents serrées.
Je suis partie en courant. Son goût était encore sur ma langue. Ses doigts étaient encore en moi. Et cette frustration, cette tension insupportable, me dévorait bien après avoir quitté les lieux.
